L’essentiel, dans l’introduction d’une dissertation, c’est de problématiser le sujet proposé ; autrement dit, dans un français plus courant, c’est de montrer pourquoi le sujet pose un véritable problème, c’est-à-dire un problème difficile, une question à laquelle il n’est pas facile de répondre, une question à laquelle la réponse n’est pas évidente. Pour ce faire, il est utile de se demander quelle tension sous-tend le sujet : c’est elle qui fera en sorte que toute la dissertation sera dynamique et stimulera une véritable réflexion tout au long du devoir. C’est elle qui permettra d’échapper aux plans faibles du type « I. Oui ; II. Non ; III. Zut », ou « Thèse, Antithèse, Fouthèse ».
Vous trouverez ci-dessous quatre exemples de problématisation, à partir des quatre premiers sujets de dissertation que je proposai naguère autour de Manon Lescaut :
- Grieux est-il retors ? [Problématisation autour de « candide/retors »]
- Les amours de Manon. [Problématisation autour de « les amours/l’amour »]
- A quoi Tiberge sert-il ? [Problématisation autour de « utile/néfaste »]
- L’insupportable Grieux. [Problématisation autour de « insupportable/attrayant »]
En prime, une problématisation à partir d’un sujet de dissertation sur Les cahiers de Douai de Rimbaud.
[Ajout du 20/10/2025] : suite aux remarques d’un collègue, j’ai amendé un peu le document ci-dessous, au stylo rouge, afin de faire apparaître plus clairement la tension que je veux mettre en évidence.

Bonjour,
Sauf erreur, il manque probablement un mot, un GN, là où je place des crochets :
« (…) une question pour laquelle […] n’est pas évidente ».
« (…) c’est elle qui fera en sorte […] toute la dissertation sera dynamique… »
Thèse, Antithèse, Fouthèse : j’adopte !
Merci ! Coquilles corrigées.