Beaucoup d’élèves ont peine à bien construire l’introduction d’une explication de texte, en particulier à cause d’une difficulté très précise : il ne faut pas confondre la présentation du texte et l‘introduction de l’explication. En fait, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en réalité la lecture du texte fait partie de l’introduction. C’est un moment de l’introduction de votre explication, qui se structure ainsi :
- Début de l’introduction = présentation du texte ;
- Suite de l’introduction = lecture expressive du texte ;
- Fin de l’introduction = thème et mouvement du texte; question qui va constituer le fil rouge de l’explication.
C’est ce qu’indique clairement le document joint ci-dessous, que propose le ministère de l’éducation nationale sur le site eduscol :
- […] aussi l’élève doit-il, dans l’exercice, après une brève présentation du texte, en proposer une juste lecture orale. Les éléments de contexte que la présentation met en évidence – place du passage dans l’œuvre et éventuellement, si l’information est pertinente pour l’explication, place de l’œuvre dans l’histoire littéraire – auront été mis en place par le travail mené en cours d’année.
- Une fois la lecture et la contextualisation rapidement opérées, il convient que le lecteur puisse identifier ce qui donne son unité au passage choisi : son thème, ce dont il parle (un personnage, un événement, une idée…), et la forme plus ou moins codifiée (une anecdote, un portrait, un sonnet,…) qu’il choisit de mettre en place pour parler de cela.
- Le mouvement qui anime cette forme peut ensuite être rapidement décrit pour rendre compte des différents temps du passage […].
- Dès lors, puisqu’on a désormais un regard synthétique sur le passage et une perception plus fine de sa composition, on peut proposer une piste de lecture, une question que l’explication linéaire va progressivement décliner ; si expliquer c’est questionner, il peut être utile d’expliciter cette question dès l’introduction – même si ce n’est pas obligatoire. Cette question, c’est la forme que prend la curiosité du lecteur devant ce passage : qu’a-t-il (ou que fait-il) d’original ou de singulier ? à quoi sert-il dans l’œuvre ? pourquoi intrigue-t-il (ou déçoit-il !), ou satisfait-il (ou frustre-t-il !), ou émeut-il (ou écœure-t-il !) le lecteur ? On voit bien qu’il est impossible d’établir de ces questions une liste close, puisqu’elles dépendent du texte, et sans doute du lecteur, mais toutes renvoient à une forme d’étonnement.
Ces éléments, sauf la situation du texte, ne sont pas obligatoires, mais ce sont des points à valoriser : des moyens efficaces pour gagner quelques-uns des 8 points de « l’explication linéaire ». Autrement dit, il est de bon aloi de situer le texte ; de donner son thème, son idée générale, son plan ; et de proposer une piste de lecture. Bien sûr, si ces éléments ne sont pas présents, mais qu’à la place, dans les 8 minutes environ qui vous sont imparties, vous faites des remarques pertinentes, claires, précises et argumentées, vous pouvez obtenir la note maximale de 8/8.