La grammaire, la τέχνη γραμματική pour les Grecs, ars grammatica pour les Latins, c’est l’art d’apprendre à lire et à écrire. Autrement dit, c’est un art par nature à la fois proprement littéraire et strictement pédagogique. De même que les mathématiques sont, par nature, « ce qui s’apprend », du grec μαθεῖν, « apprendre étudier », la grammaire est ce qui, dans les Lettres, s’enseigne.
Notre grammaire de la négation propose donc une description des moyens d’exprimer la négation en français littéraire, que ces moyens soient d’ordre syntaxique, lexical ou morphologique.
Elle propose plus de 900 exemples littéraires tirés des meilleurs auteurs, et en particulier de ceux qui sont au programme des lycées, ainsi que plus de 300 exercices d’analyse et d’écriture qu’on peut proposer à des lycéens comme à des étudiants.
C’est un travail encore très imparfait, mais qui peut être sans doute très utile. N’hésitez pas à apporter vos remarques et commentaires.
N’hésitez pas à formuler toutes les remarques que vous souhaitez.
Cher collègue,
Une question concernant la négation totale/partielle. Le vers de Rimbaud « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » comporte une négation totale en apparence, mais le proposition subordonnée ajoute une condition à cette négation. Comment analyser la négation dans ce cas ?
Merci par avance pour votre réponse.
Cordialement,
DL
Cher collègue,
je crains que pour une telle question, vous n’ayez pas frappé à la bonne porte. Si vous aviez lu mon essai, vous auriez sans doute compris que je tiens cette affaire de négation totale ou partielle pour une calembredaine dépourvue d’intérêt, si ce n’est de montrer encore une fois aux élèves que nous ne sommes là que pour produire du jargon creux. Ce serait l’honneur des professeurs de lettres que de ne jamais poser de question à leurs élèves sur ce sujet, et de ne jamais attendre une réponse de cet ordre. Il en est dix mille autres beaucoup plus intéressantes et formatrices.
Cordialement,
NLM